Crise des relèves d'équipages: 13 Etats s'engagent à déclarer les marins travailleurs clés.
20/07/2020
13 juillet 2020- Le Secrétaire général de l'OMI invite davantage d'États à signer la déclaration commune - À la suite du Sommet maritime international virtuel sur la relève des équipages, le Secrétaire général de l'OMI, Kitack Lim, a pressé davantage d'États Membres à s'engager à agir en faveur du rapatriement des gens de mer et des relèves d'équipages. M. Lim a lancé cet appel dans une lettre circulaire visant à diffuser la déclaration commune.
Deux excellents articles de France Culture, l'un sur les marins et les relèves d'équipage, l'autre sur le shopping impacté par la pandémie mondiale (Extraits).
Covid-19 : "La marine marchande
vit une crise humanitaire"
09/07/2020 Par Marie Viennot
Entretien | Pierre Blanchard préside l’association Française des capitaines de navire. Il tente d'alerter les autorités sur la crise en cours dans la marine marchande, et espère sensibiliser l'opinion publique sur le sort des marins, qui ne s'améliore pas depuis le déconfinement.
Depuis la mi-mars, les relèves d'équipages sont devenues un casse tête pour la navigation marchande, qui convoient 85% des biens échangés dans le monde. L'Organisation Maritime Internationale estime dorénavant à 200 000 le nombre de marins obligés de poursuivre leur travail en mer, pour certains depuis quinze mois. Pierre Blanchard, président de l'Association Français des Capitaines de Navire sonne l’alerte sur cette crise "humanitaire" dans la marine marchande.
« J'ai eu les responsables de ma
compagnie au téléphone la semaine dernière. En ce moment, il y a un blocage
avec les équipages indiens, car là-bas la pandémie explose. L'Inde a tout
fermé. Il n’y a plus du tout de relève possible. Il y a beaucoup d’équipages
indiens sur les navires. Pour eux, c’est complètement bloqué. Pour les
Philippins, c'est encore très compliqué mais cela commence à s'arranger un peu.
Les Philippins, c'était particulier. Ils avaient le droit de débarquer, mais
comme il n’y avait plus de vols intérieurs, ils restaient coincés à Manille.
Sur mon navire, il y avait un gros problème pour les Africains. Les frontières
étant fermées, même s’ils pouvaient débarquer dans un port, ils ne pouvaient
pas rentrer chez eux. J’ai débarqué, il y a deux mois, or je sais qu’ils sont
toujours à bord et qu’ils continuent à bosser. »
« L’OMI explique notamment qu’il
faut éviter les quatorzaines pour les marins. Parce que pendant la quatorzaine,
il y a plus de risque pour le marin de se faire contaminer, que si on le prend
directement de l’avion et qu’on l’amène sur le bateau et qu’il ne croise
personne. Malgré ça, il y a encore plein de pays qui mettent des quatorzaines
pour les marins, parce que ça rassure les populations, et que les gens ne
comprennent pas l’enjeu. »
« Le coronavirus, ce n’est pas
fini, c’est pas fini du tout. Il y a des gens qui sont coincés et ils n’ont pas
été confinés deux mois, ils sont à quinze mois, et le mois prochain, ils seront
à seize. Il faut agir. »
https://www.franceculture.fr/economie/covid-19-la-marine-marchande-vit-une-crise-humanitaire
25 juin
2020 Les gens de mer sont des travailleurs-clés durant la pandémie de
Covid-19 (OMI)
Les gens
de mer sont sur la ligne de front de la lutte mondiale contre la pandémie de
Covid-19. Cette année, la campagne de la Journée des gens de mer appelle les
États membres à reconnaître les gens de mer comme des travailleurs-clés et à
leur offrir le soutien, l'assistance et les possibilités de déplacement dont
bénéficient tous les travailleurs-clés pendant la pandémie.
https://news.un.org/fr/story/2020/06/1071732
16
juillet Crise des relèves : 13 Etats
s'engagent à déclarer les marins travailleurs clés.
Des
gouvernements s'engagent à agir pour les gens de mer lors d'un sommet sur les
relèves d'équipage
http://www.imo.org/fr/MediaCentre/PressBriefings/Pages/22-crew-change-summit.aspx
Mise à
jour - 13 juillet 2020 - Le Secrétaire
général invite davantage d'États à signer la déclaration commune
À la suite du Sommet maritime international virtuel sur la relève des équipages, le Secrétaire général de l'OMI, Kitack Lim, a pressé davantage d'États Membres à s'engager à agir en faveur du rapatriement des gens de mer et des relèves d'équipages. M. Lim a lancé cet appel dans une lettre circulaire visant à diffuser la déclaration commune.
Comment la Covid-19 va révolutionner le milieu de la mer 31/05/2020
Par Philippe Reltien, Mikaël Roparz et Cellule
investigation de Radio France
Civils ou militaires, les bateaux se
sont révélés vulnérables à la Covid-19, ce qui contraint les armateurs comme
les architectes à les repenser. L’armée mise sur une modification des systèmes
de filtration de l’air et sur les tests, alors que les croisiéristes
s’interrogent sur le low cost.
- Le Charles de Gaulle,
contamination et décontamination
- Les bateaux de croisière eux aussi
touchés.
- Des marins qui en viennent au
suicide.
- Une situation qui dure.
- Armateurs et ingénu-ueurs en tirent les leçons.
- Modifier la climatisation ?
- Se protéger de l’extérieur.
- Les navires de croisière eux aussi se réinventent.
Pour le docteur Jean-Pierre Auffray, président de la Société française de médecine maritime, "le dessein même d'un projet de croisière c'est de faire rencontrer des gens et augmenter la socialisation. C'est beaucoup d’animations : des piscines, des spas, des salles de sport, des fêtes, des restaurants... Il y a une concentration de la population et une concentration des activités." La marge de manœuvre est donc étroite.
- La fin des croisières low cost ?
- Des milliards d’euros en jeu.
https://www.franceculture.fr/economie/comment-la-covid-19-va-revolutionner-le-milieu-de-la-mer