Commission portuaire du bien-être des gens de mer de Nantes/Saint-Nazaire : Installation et absences.
18/11/2011
De Patrick Chaumette
Communiqué :
La commission portuaire du bien-être des gens de mer de Nantes / Saint-Nazaire a enfin tenu sa première réunion d'installation le vendredi 18 novembre 2011.
De telles commissions portuaires découlent de la ratification par la France en 2004 de la Convention OIT n° 163 du 8 octobre 1987 relative au bien-être des gens de mer à bord et en escale.
Le décret n° 2007-1227 du 21 août 2007 les a créées et l'arrêté ministériel du 15 décembre 2008 a dressé la liste des ports français concernés.
Un arrêté du préfet de région est intervenu le 9 août 2011, désignant les membres de la commission : représentants des associations d'accueil des gens de mer, d'armements, de syndicats de marins, d'opérateurs et agents maritimes, du Grand Port Maritime de Nantes/Saint-Nazaire, des collectivités territoriales, de l'administration maritime, de l'inspection du travail du service social des gens de mer.
Il s'agit de l'installation de la 14è commission portuaire ; seul Fort-de-France a plus de retard.
Il s'agit d'examiner l'adéquation aux besoins des marins en escale ou en transit sur l’estuaire de la Loire, des moyens et services mis à leur disposition. Ils dépendent essentiellement de trois associations installées, l'une à Saint-Nazaire, l'autre à Montoir-de-Bretagne, et la 3è à Trentemoult (Rezé) dans des locaux fort peu visibles. La Commission a fait l'inventaire de l'existant et a commencé l'analyse des besoins.
Le foyer de Montoir doit être reconstruit. L'absence de foyer entre Nantes et Cordemais est déplorable, et les bénévoles ne suffisent pas à la visite des 4 000 marins en escale chaque année, dans cette partie de l'estuaire (seulement 1 472 ont été visités et contactés). Les moyens de transport entre Cordemais et Nantes sont insuffisants, comme entre Montoir et Saint-Nazaire. Les associations ont besoin qu'un salarié permanent encadre leurs bénévoles, mais les budgets ne le permettent pas. Si des contacts sont plus aisés dans certains terminaux, les visites à bord et les possibilités de descente à terre des marins sont insuffisantes.
Les contributions volontaires des navires en escale ne sont pas généralisées et ont tendance à baisser. Les aides du Grand Port Maritime et du Conseil général de Loire-Atlantique ne couvrent pas l'ensemble des besoins des foyers.
Les subventions d'ITF (la fédération internationale des ouvriers des Transports, sise à Londres), ont permis des investissements, un mini bus pour le foyer de Saint-Nazaire, mais elles ne financent pas le fonctionnement du foyer. La commission poursuivra ses travaux afin de trouver des améliorations à la situation existante.
Vendredi 18 novembre 2011, les associations présentes ont déploré l'absence de toute représentation de la Communauté d'agglomération de la région nazairienne, de la Communauté urbaine de Nantes Métropole. Ce peu d'intérêt pour la dimension sociale des activités maritimes et portuaires inquiète.